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La route de l'itinérance...
JOUR 1
5h00 : réveil à l'appart
6h30 : metro TGV TER pour Lorient. Menus préparés dans le TER
11h10 : Lorient, à pieds+bus jusqu'à l'embarcadère pour Port-Louis.
13h00 : Port Louis : Pause devant la capitainerie en attendant Laouen. Floc et Adri en mission sandwich.
13h30 : RDV avec Laouen, représentant de Virus Boat pour signer la location et monter le bateau. Après la mise à l'eau, les premiers petits problèmes de moteur obligent Arnauld à se mettre à l'eau. Le moteur peine à s'allumer, mais le bateau est tout de même amené jusqu'au ponton, prêt à partir. Tout le matériel est ensuite rangé dans le coffre.
16h30 : On largue les amarres avec un peu de difficulté : le moteur fait des siennes! Direction : le port de Lorient pour un avitaillement éclair. Traversée de la rade de Lorient au moteur et installation des derniers éléments du gréement à Lorient. Adrien et Florian C ramènent à la main l'avitaillement.
18h00 : Départ (Enfin!) pour l'île de Groix. Après la sortie de la rade au moteur, on envoie la GV et on déroule le foc! Le vent 3-4B nous permet de descendre par la passe du Sud pour pointer vers la côte Est de Groix.
21h30 : Après Quelques petits bords forts agréables au bon plein, nous « beachons » sur une crique abrité de Groix. Premier Camping sauvage sur la plage, nous sommes couchés, épuisés, à minuit.
JOUR 2
04h00 : Heure de pleine mer : petit check du mouillage.
09h00 : Lever + remise à l'eau du bateau. Petit déjeuner, rangement du campement. Beau temps.
11h40 : Départ de la plage au moteur. Vent 1/2B. Il y a peu de vent et nous avons 2 options : partir sur Belle-île et tenter la traversée en espérant arriver avant la nuit ; où pointer sur Quiberon, ce qui assurerait une arrivée avant la nuit. Après une heure de vent quasi-nul, nous optons pour Penthièvre, sur la presqu'île de Quiberon. Le vent était inférieur à 1B en quittant Groix, maintenant que nous dépassons largement la pointe de l'île, le vent se lève pour forcir progressivement : 2B, 3B, 4B.
15h30 : Arrivée à Quiberon, vent 5-6B plein arrière. Les rouleaux nous font faire un magnifique départ au lof de 180° juste devant la plage et nous obligent à une arrivée un peu hasardeuse mais finalement maîtrisée en marche arrière. Les équipiers partent en reconnaissance sur la plage pour trouver un abris pour le bateau pendant la nuit.
18h00 : après avoir débusqué un poste de secours et de retour au bateau, nous quittons la plage, face aux rouleaux et au vent de 6B bien établi. Nous quittons la zone de rouleaux péniblement, le moteur 5ch déjauge largement, puis cale : panne d'essence. Nous poursuivons au foc seul pour entrer dans le chenal du poste de secours. Aidés des maîtres nageurs, nous remontons le bateau sur la plage
19h00 : Nous débarquons au camping de Penthièvre, brûlés par une journée en plein soleil.
JOUR 3
9h00 : après 2h de marche à jeun, Florian L et Arnauld reviennent bredouille de la Capitainerie de Saint-Pierre de Quiberon : pas d'essence et pas de météo pour les prochains jours.
10h30 : après une longue hésitation, nous décidons de prendre la mer et de tenter la « grosse » étape Quiberon-Belle-île. Les conditions sont pourtant loin d'être optimales : il est tard dans la journée, nous n'avons qu'une journée d'avitaillement, plus de carburant et aucune indications météo pour les prochains jours. L'équipage est pourtant sur-motivé pour aller à Belle-île et c'est ce qui déclenchera le départ. Après l'instant de motivation, voilà le premier obstacle : la marée est maintenant basse : le bateau est arrivée à marée haute et le voilà bien seul à plusieurs dizaines de mètres de la plage. C'est à 7, avec l'ai de trois pêcheurs retraités et bien bretons que nous arriverons à mettre l'embarcation à l'eau.
11h30 : enfin sur l'eau, nous remontons au près dans un vent de 4-5B pour éviter un banc de cailloux au large de Penthièvre. Nous pointons ensuite avec un cap direct sur la grande plage de Belle-île : Les Grands Sables. Nous longeons dans la brise la côte sauvage de Quiberon, apercevons les Poulains au loin, passons devant Le Palais avant de tomber sans vent devant la plage des Grands Sables.
17h30 : Le soleil est revenu et nous nous jetons à l'eau en arrivant sur la plage. Après un petit problème de cailloux dans l'hélice du moteur, nous préparons les raviolis au feu de bois, faute de gaz dans la bonbonne.
21h30 : Un coucher de soleil somptueux éclaire notre soirée, avant de rejoindre nos tentes plantées à l'abri d'une petite dune.
JOUR 4
6h30 : Adrien et Florian L se lèvent pour déplacer le mouillage dans la marée descendante et éviter de retrouver le bateau échoué. Après 20 minutes d'échec dans l'eau jusqu'aux hanches, nous nous recouchons.
8h30 : nous nettoyons le campement avant d'être délogés de force. Nos réserves de nourritures sont épuisées et il nous des recharges de bonbonnes de gaz. Nous partons à pieds vers le Palais. Pris en stop au bout d'une heure de marche, nous arrivons au Palais à 11h.
14h00 : l'avitaillement est fait jusqu'à la fin de la semaine, nous revenons en bus à la plage avec nos provisions chargés dans les sacs poubelle. Enfin de la biafine et du stick à lèvre contre les brûlures !
15h45 : le bateau est descendu sur la plage grâce à une mise à l'eau de Hobie 16 empruntée au club de voile, nous quittons la plage dans une petit brise et sous le soleil. Objectif : la petite crique de Port-Maria, conseillée par Laouen.
17h00 : après avoir contourné la pointe des galère et longé une partie de côte Est de l'île, nous entrons dans une petite crique. L'arrivée est dangereuse : un véritable slalom entre des bateaux au mouillage et une crique parsemé de roches à fleur d'eau. Malheureusement, nous venons de débarquer sur la plage de Port-Blanc, nous avons raté Port-Maria. Il faut dire que l'entrée est bien dissimulée dans un étroit goulet entre deux rochers. La largeur du trimaran, la puissance limitée du moteur rendent la tâche plutôt périlleuse.
18h00 : le bateau est amarré à une petite digue en attendant que les touristes quittent la plage. Juste avant la descendante, nous amarrons finalement le bateau à un corps-mort au milieu de la crique. La calanque de Port-Maria est un petit coin de paradis calme et merveilleusement éclairé.
20h00 : nous profitons d'un camping tout proche pour prendre des douches chaudes. Sur la plage, nous sommes surveillés par de gros rats des champs qui furètent sur le sable. Nous préparons la navigation de demain à la lueur de la lampe frontale : retour sur Groix.
JOUR 5
6h30 : Florian C se lève le premier pour offrir des croissants à l'équipe. Tout le monde s'active pour plier bagage : il faut quitter la plage avec la marée, avant 8h00. Cette étape est LA traversée de la semaine.
8h02 : avec une précision militaire nous larguons le corps-mort pour sortir du goulet. Après deux bords de près pour dépasser la cardinale « Les Galères », à la pointe Nord-Est de l'île ; nous faisons ensuite cap au 320 pour 25 milles en ligne droite. Nous passons au large d'Houat, Hoëdic, longeant Belle-île et rasant les Birvideaux. La brise 4-5B nous pousse à une allure travers-grand largue et nous avançons à une moyenne proche de 7 noeuds. Les paris vont bon train sur l'heure d'arrivée à Groix.
13h15 : nous avons devancés tous les paris ; la « grosse » traversée n'a été qu'une petite demi-journée fort agréable !
14h30 : nous avons été obligés de déplacer le bateau à 100m de la plage sous peine d'amende. Nous ramenons les affaires du bateau vers la plage à l'aide d'un bateau gonflable emprunté à un enfant. Après un pompage de l'eau du coffre avant, nous laissons le bateau sur un coffre.
19h30 : nous voilà au camping à Groix, et après une tentative de soirée Punch au rhum, nous regagnons nos pénates, exténués.
JOUR 6
10h30 : première grasse matinée de la semaine. Nous devons quitter le camping avant 12h et la navigation est plutôt courte : nous voulons rallier le mouillage de Saint-Nicolas au sud de l'île.
12h00 : encore une fois avec une précision militaire nous quittons le camping, Florian L récupère le bateau au mouillage avec Arno. Florian C et Adrien partent à pieds à travers l'île. Le rendez-vous est donné au mouillage vers 16h.Nous naviguons vers le sud pour attraper la pointe des Chats puis obliquons vers l'ouest, sous un vent de 4-5 puis 6B. Nous naviguons vite, à tel point que nous apercevons la pointe Ouest se dessiner avant de comprendre que nous sommes allés bien trop loin.
16h00 : Au point de RDV, nous ne pouvons pas récupérer Florian et Adrien : le mouillage est encastré dans un bassin de rochers et il est impossible d'approcher des plages avec la largeur du bateau. Grâce à un improbable système de gilets de sauvetage ficelés nous remontons les sacs des deux équipiers au sec.
17h30 : Arnauld plonge pour vérifier la position de l'ancre dans les rochers ; et en vérifiant celle du voisin de mouillage, nous voilà invité à bord d'un 40 pieds pour un apéro.
19h00 : de retour sur l'instable trimaran, nous montons pour la première fois les tentes sur les trampolines. Par facile de monter une tente sans pouvoir en faire le tour. La fixation de la tente sur les poutres est obtenue par des tendeurs. Le système paraît plutôt efficace. Notre montage improvisé fait sensation au milieu des voiliers de croisière qui nous croisent au mouillage
Nous profitons d'une soirée magnifique, d'un coucher de soleil extraordinaire et d'un ciel étoilé avant d'aller se coucher.
JOUR 7
4h00 : Les tentes sont certes originales sur un trimaran mais peu efficaces contre le froid. En pleine nuit, nous sommes tous réveillés par le vent frais qui souffle sous les trampolines.
8h30 : Lever de l'équipage pour la dernière navigation.
11h30 : Nous envoyons les voiles pour quitter le mouillage et pointer vers l'ouest. Le vent n'est pas vraiment de la partie pour cette dernière journée et nous devons passer la pointe Ouest de Groix au moteur, sur une mer d'huile. En arrivant devant la passe de l'Ouest, le vent forcit jusqu'à atteindre 4B.L'entrée dans la passe de l'Ouest reste un souvenir mémorable : le bateau glisse sur la légère houle d'arrière, voiles en ciseaux au milieu des voiliers et moteurs. Les équipiers gèrent le bateau sans soucis, l'équipe est au top !
16h00 : la boucle est bouclée, nous sommes amarrés au port de Lorient après quelques manoeuvres de port. A nous l'ambiance des vrais marins avec le festival Interceltique !