Photos - Instants


Raconter un voyage est un art difficile. Pour faire simple, je vous propose quelques images qui m'ont accompagné, Une série de clichés pris à des moments critiques ou magiques




Expérimentation

Non, ce n'est pas de la cuisine, c'est une expérience. Parti avec un réchaud ultra-léger de ma conception (voir la séction -Préparation-), il a fallu s'en accoutumer. Pour cette première tambouille, j'ai tenté d'améliorer la combustion, sans réussite. Je m'en tire avec une casserole un peu cramée et un riz à peine cuit pour les 24 prochaine heures.

Et puys

Je viens de passer le village du Bouchet-Saint-Nicolas. À partir de maintenant ma route est orientée plein sud, direction Alès!
Les reliefs des puys, ces anciens volcans d'Auvergne, sont encore visibles, mais vont bientôt disparaître dans reliefs plus montagneux.

Dévoilé

Chaque matin, les paysages restent pudiquement emmitonnés dans une brume épaisse. Lorsqu'un rayon de soleil perce, des silhouettes imposantes se dessinent à l'horizon. Les dénivelés se dévoilent...

Chaque détail compte

De 19h à 7h, le froid est tel, qu'il m'est impossible de sortir du duvet. Au matin, il faut que je me prépare rapidement : tout doit être prêt au départ avant même que j'aille me coucher. Pour la nuit, il faut également se préparer :
- La bâche est tendue à côté du hamac, prête à être rabattue en cas de pluie nocturne.
- Le sac est attaché à une branche, hors de portée des rongeurs, et bâché par ma cape de pluie.
- Les chaussures seront attachées sous le sac
- Dans la poche (pendante) du hamac : un paquet de gâteau et un tupperware de riz pour le petit-déjeuner sur le route.

Chaque détail compte.

Chef cuisto ou thermodynamicien?

Après 4 jours, j'arrive enfin a faire un riz correctement cuit avec mon mini-réchaud. Jusqu'ici j'avais compensé avec de la semoule et de la polenta. Un bon plat chaud, rien de tel pour contrer le froid, physiquement et moralement. Et si je rate ma cuisson, j'ai toujours ma solution de secours (remarquez le paquet de galettes bretonnes dépassant légèrement de ma poche).

Cabane

Cette nuit, pas question de dormir en hauteur, exposé au vent du Nord ; j'ai décidé de me calfeutrer à terre.
Après un début de nuit prometteur, je serai rattrapé par les vieilles peurs humaines : seul dans l'ombre de la forêt, à l'écoute de bruits inquiétants, j'ai eu peur que mon sac attire des sangliers. Avec la fatigue et la nuit, la para fait son chemin et finalement, à 22h, je me relèverai pour installer mon hamac à l'aveugle.
Cette nuit-là, en plus du froid, j'ai du dormir recroquevillé parce que mon hamac n'était pas assez tendu...Le tapis de mousse de ma "cabane" aurait été autrement plus confortable.

Exceptions

Quatrième jour que je souffre du froid. Ce matin, il est particulièrement mordant. Le ciel, bas sur les reliefs, ne me laisse que rarement apercevoir les sommets. Ce matin, comme pour m'attirer dans les sombres vallons, le ciel fait une exception. Un simple coup d'oeil, un éclat éphémère, mais qui suffit à me faire courir vers des rêves de paysages immenses.

Angoisse

La seule chose que j'ai entendue à propos du Mont Lozère, c'est qu'il est facile de s'y perdre par temps de brouillard. Les neurones tétanisés par le blizzard, j'avance à pas pressés vers la prochaine trace du chemin, en espérant très fort qu'il y en aura une.
A 1600m d'altitude, battu par un vent du nord glacé, mieux vaut ne pas tourner en rond.

Bonnal, c'est bon

Après l'ascension du Mont-Lozère, il a fallu redescendre 700m plus bas. D'après 2 marcheuses (les premiers que je croise après 5 jours!) les gîtes d'étape seraient complet au prochain village. Heureusement, j'ai rencontré en chemin des randonneurs passionnés du coin, qui m'ont renseignés sur un refuge de montagne."Non, tu ne vas pas l'envoyer passer la nuit là-haut?! Ça souffle et il n'y a rien! Et puis c'est à au moins 17km..."
Le prochain village est de toute façon à 27km. Il est 13h , et j'ai déjà 700D+/D- dans les jambes. Mais une cabane, c'est déjà ça de pris pour éviter de passer une autre nuit dans le hamac. Alors je prends mon courage à deux pieds, et j'avale les 17km et les 500m de dénivelés en 4h, dans l'espoir de trouver une cabane en bois.
Lorsqu'enfin j'aperçois les quelques planches clouées, j'en ai les larmes au yeux : sauvé pour ce soir. À l'intérieur, je trouverai une table, des bougies, une gazinière, et des centaines de messages de randonneurs...Ce châlet Bonnal -du nom du gars du coin qui l'a construit- sera le point d'orgue de mon itinérance. Le lendemain matin, en dépit la température glaciale, j'ai eu le droit à un lever de soleil absolument magique sur les Cévennes. Je vous invite à voler vers les vues panoramiques pour un aperçu du spectacle.

Pour suivre la suite de nos aventures, pourquoi ne pas continuer vers les autres séries de photos
Le Balisage
Le Froid
Vues Panoramiques
Les Stroumpfs

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