Hommage à ceux qui font de la Thaïlande un pays magnifique
Avant de me décider à faire de trek, j'hésitais entre un retour aux Philippines ou en Thaïlande. Si j'ai choisi la Thaïlande, c'est partie pour la gentillesse et les sourires des locaux. Partir en Thaïlande, c'était l'assurance de rencontrer des sourires et des coups de pouces spontanés.
Dans les collines, on croise des villages de populations émigrées, qui ne sont donc pas Thaïs, mais Karen, ou Hmongs. Lors de mon précédent voyage, Taksin, notre guide, nous disait : "les Karen ne sourient pas aussi facilement que les Thaïs, mais c'est seulement une apparence ; ils sont extrêmement gentils et généreux, ils sourient à l'intérieur, avec leur coeur".
Hommage, donc, aux sourires spontanés croisés pendant ces quelques jours en-dehors des circuits touristiques.
La Chine jusqu'en Thaïlande
La jeune fille de cette photo n'est pas du tout Thaï, mais Chinoise!
Rencontrée à la Guesthouse de Pai.
Rider de l'extrême
Cette jeune maman ne ressemble pas à une pilote de moto? Pourtant c'est elle qui m'a emmené jusqu'au départ de la piste, à 7km de la ville. J'ai fait le trajet en tant que troisième passager, derrière le bébé et la conductrice, avec mon énorme sac de randonnée qui dépassait de la petite moto 125cm3. J'avais tout juste assez de mes deux mains pur me tenir lorsque les suspensions arrivaient en butée sur la route bosselée...En traversant la ville, j'ai même été photographié par des touristes, qui pourront se vanter d'avoir un cliché d'un taxi local bien chargé...
Cette photo n'est pas seulement un souvenir de ce trajet atypique, c'était également ma carte de visite pour passer une nuit chez sa famille, à une cinquantaine de kilomètre sur la piste. Il parait que si je montre cette photo dans le village, on me guidera vers la maison de sa famille...
Embobinée
Un système d'enroulage tout en bois, des opérations manuelles patiemment effectuées... J'ai déjà vu le même principe réalisé par des machines industrielles ultra-modernes : nous vivons une époque unique qui voit coexister les procédés ancestraux et les bijoux des révolutions industrielles et numériques. Ces activités ancestrales perdureront-elles encore cent ans? Pas sûr, même les villages les plus reculés sont ponctuellement alimentés par les "produits de la villes"...
Village de Kaeng Hom
Mon hôte et sa femme, à Kaeng Hom (village de population Karen)
Curiosité
Village de Kaeng Hom
Famille à Kaeng Hom
Sur le chemin de l'école
Concentrés pour aller à l'école par un matin brumeu, ces trois "gamins" de Kaeng Hom m'ont à peine aperçu -surtout celui qui porte une chapka...
Superette
Vendeuse de la superette du village.
La superette est approvisionnée en bouteilles d'eau, en nourriture en poudre (soupes, bouillons, café) et en sucreries et en quelques conserves. Le tout est disposé sur quelques planches et il n'y a jamais plus d'un dizaine de produits par items. Le reste vient de la nature : des champs, du petit cours d'eau qui traverse le village et des arbres fruitiés plantés autour des maisons.
Karen
Famille Karen à Kaeng Hom.
On pourrait croire que cette élégante dame Karen porte du rouge à lèvre ; il s'agit en réalité de la chique, qui colore la peau et noirci les dents.
Couture
Arrêté à l'entrée d'un tout petit village pour faire le point sur la carte, j'ai salué cette petite grand-mère assise à même la route dans une position qui me semblait parfaitement inconfortable, mais qui semblait lui seoir à merveille pour réaliser une magnifique tunique brodée.
Famille
Au pied des marches de leur maison sur pilotis, dans un village en pente, ce petit garçon me fixait avec intensité. Je ne devais définitivement pas ressembler à ce qu'il connaissait!
Petit déjeuner
Au matin du quatrième jour, après avoir passé la nuit dans la maison du mécedin, je décidais de me balader dans le village sans mon sac avant de repartir sur la piste. Alors que je passais devant un jardin, les occupants m'ont hélé pour m'inviter à entrer et m'ont finalement inviter à partager avec eux le petit déjeuner : un thé vert brûlant, une grosse assiette de riz et un délicieux bouillon ; exactement ce qu'il me fallait avant de prendre la route!
Postier
Comme la plupart des véhicules qui m'ont croisé ou dépassé sur la piste, le postier s'est immédiatement arrêté à ma hauteur, m'a demandé où j'allais et si j'étais seul. Après avoir échangé des sourires matinaux, chacun continue sa route.
Bucherons
À cours de souffle dans un pente, je m'arrête à la hauteur d'un groupe de jeunes qui débitaient du bois. Ils étaient visiblement amusés de me voir dans un tel état de fatigue, suant et haletant (j'imagine parfaitement qu"ils devaient eux-même galoper dans la pente en portant des kilos de bambous sur le dos). J'en ai profité pour garder ce joli sourire...
Prof
Au milieu de nulle part, à des kilomètres du dernier village et à des heures du prochain, je croise encore un groupe de villageois qui ramassent du bois. L'anglais du premier est limité, mais il crie vers la forêt et notre souriant petit homme descend un talus en sautillant. Il me pose les questions d'usage dans un anglais fluide : d'où je viens, ouù je vais, où j'habite, combien de temps je vais voyager en Thaïlande...Et lorsque je lui demande où il appris un tel anglais, il me répond que parfois il est guide pour des touristes et du coup il a appris en les écoutant. Époustouflant.
Son regard, son sourire, son élocution : malgré ses élégantes rides de sagesse, j'avais l'étonnante impression d'avoir en face de moi un jeune trentenaire...
Bambou-style à bannamhoo
Dernière nuit de mon périple sur la piste. Je me suis arrêté dans un petit village, loin, très loin de tout. J'aurais bien dormi dans une des maisons qui semblait non-habitée, mais lorsque j'ai demandé à un habitant, il a refusé, me disant qu'il faisait froid dans cette maison et que dans la sienne, c'était mieux. Effectivement, leur hospitalité est étonnante : un coup de balais sur les planches, des couvertures dessous pour me faire un matelas douillet, des couvertures dessus pour me tenir chaud et une grosse assiette de riz au bouillon...une vraie soirée reconstituante!
Dans leur maison, tout est en bambou : les murs, le plancher (sur pilotis), le foyer, et même un verre à thé, que l'on voit en bas de l'image, sur une casserole (elle en métal!).