J'ai toujours été plus facilement séduit par la beauté d'un paysage que par un visage. De mes précédentes pérégrinations, je n'ai ramené aucune photo qui pourrait porter le nom de "portrait". Désintérêt des personnes? Pas vraiment. Je pense que j'ai commencé à voyager pour explorer des espaces, j'étais à la recherche de paysages idéaux, de représentations épurées et minérales dans lesquelles je pourrais laisser glisser mon imagination une fois rentré à Paris.
Il y a aussi une certaine faciliter à capter un paysage qui s'offre, immobile. Chercher un regard, une pose, une expression, c'est illustrer un trait de vie abstrait et fugace, sans lui ôter son esprit. Cela demande beaucoup plus d'exigence qu'un simple cadrage panoramique.
Deux ans après avoir acheté un appareil photo reflex, je n'ai toujours pas tiré le moindre portrait. La pudeur, sûrement. Rechercher l'harmonie d'un paysage me parait naturel ; mettre en valeur la beauté, chercher le regard me parait beaucoup plus intime. Comme si, même derrière mon objectif, j'avais du mal à soutenir ce qu'un regard tourné vers moi transporte.
À mon arrivée en Chine, j'ai tout de suite aimé les visages que je croisais. Je reconnaissais dans les visages des expressions esthétiques et profondes que les traits asiatiques exacerbent.
Le déclic s'est produit très tôt, après avoir été moi-même pris en photo une dizaine de fois par des inconnus dans la rue. Puisque eux me tiraient ouvertement le portrait en pleine rue, je pouvais très bien faire de même. Désinhibé, j'ai commencé à laisser parler mes envies : je voulais capturer certains regards puissants, beaux, curieux ou graves que je croisais dans les foules. Cette marée humaine que je fendais quotidiennement, que je balayais curieusement du regard, je voulais la rendre plus personnelle. Comme un marin regarde les vagues les unes après les autres et se fixe soudain sur un reflet, je voulais imprimer dans ma rétine certains des milliards de reflets que l'on croise en Chine.
Pour lever mes dernières hésitations timides, j'ai eu quelques coups de pouce : un objectif 55-250mm qui permet de rester à quelques mètres pour prendre un plan rapproché, la foule omniprésente qui rend anonyme le comportement de chacun et finalement ma bonne tête de français, perchée à plus d'un mètre quatre-vingt, qui attire inévitablement les regards vers mon objectifs.
Les clichés suivants sont loin de ce que je cherche, mais ils offrent un aperçu de ces reflets que j'attrape dans la foule. Pas de nom, pas de prénom, pas d'âge...la seule information que je retiens de ces regards est le lieu où je les ai croisés.
(Oui, dans ma série de photos, il y a plus de jolies chinoises que de vieux papys, c'est vrai : c'est seulement une question de sensibilité!)
Portrait d'un portrait
L'un des portrait les plus célèbres de Chine : Mao Zedong (peinture de Zheng Zhenshi) orne la place Tian An Men, à l'entrée Sud de la Cité Interdite de BeiJing.
Plage de Xiamen
Jeune fille qui se fait prendre en photo devant une statue, sur la plage de Xiamen.
Hutong de BeiJing
Deux femmes discutent sur le pas de leur maison, au fond d'un Hutong (quartier populaires traditionnels).
Université de Xiamen
Mur Nord de la Cité Interdite
Derniers rayons de soleil d'une des premières journées de printemps à Beijing
Tian An Men
Sur les épaules de son père, un petit garçon réagit à l'agitation sur la place Tian An Men, lors de la descente du drapeau.
Pêcheur au Palais d'Été
Sur un des ponts du Palais d'Été de Beijing.
Tandem à Xiamen
Le long de la plage de Xiamen
Tandem à Xiamen (2)
Sourire au vent, à Xiamen
Couple à l'ancienne
Jolie pose devant une statue de la plage de Xiamen
Rock n'Rolla Student
Sur le campus de l'université de Xiamen
Confidences Interdites
Deux amies vêtues d'apparat traditionnels prennent la pose dans la cité interdite.
Pause au soleil
JingShan parc, Beijing
Madame prend la pose pour son ami photographe
BeiHai parc, Beijing
Goûter face à la mer
Bord de mer, Xiamen
Photos de Mariage à Beijing
Devant la cité Interdite, Beijing.
Jolie joueuse de HuQing
Palais d'Été, Beijing