Ça y est! Enfin! Après quelques péripéties administratives ces derniers mois, j'atterris à Rio avec un passeport et un visa de travail en règle pour plus d'un an. Me voilà dans la capitale touristique du brésil pour une court week-end : juste le temps de récupérer de mon voyage depuis l'Espagne et de commencer à confronter les clichés à la réalité!
CLICHÉ #1 : À Rio, il faut toujours beau....................... NON !
Je suis arrivé sous à 17h dans une chaleur humide étouffante, mais le week-end a été frais : 15°C rafraîchis par une bruine sans vent. J'ai largement supporté mon coupe-vent de montagne!
J'ai presque attrapé un rhume en me baladant à Copacabana de nuit!
CLICHÉ #2 : Rio est une ville dangereuse....................... NON !
Rio est une favela géante grimpant sur toutes les collines environnantes et jusqu'à la mer. Mais les quartiers touristiques du centre ville ne donnent pas du tout l'impression d'insécurité. Comme à Paris et dans la plupart des capitales, il y a des heures et des lieux à éviter. À Rio, les favelas sont tellement étendues, qu'il faut viser les lieux à ne pas éviter. Même sachant cela, se balader insouciamment dans les rues d'Ipanema, ou sur la plage de Barra de Tijuca restent unes des attractions de la ville.
CLICHÉ #3 : Le métro de Rio est aérien......................... OUI !
Enfin, presque. D'abord, toute une section de l'unique ligne de métro de rio est en réalité une liaison en bus...ce qui est assez aérien pour un métro. La liaison relie Barra de Tijuca à Ipanema et longe littéralement la côte, au point de surplomber les rochers quelques mètres plus bas.
Lorsque j'ai pris le bus (=le métro), je n'ai pas compris pourquoi les gens se serraient sur les places du milieu du bus. J'ai fait mon rebel et je me suis assis bien au fond, comme j'avais l'habitude de le faire dans le sebu 396 entre cergy pref et Toisepon RER (ou pas).
Règle #1 : "toujours faire comme les locaux, toujours!". S'ils s'assoient là, c'est qu'il y a une raison.
Un dos d'âne plus loin, j'ai compris la raison : les suspensions du "métro" sont mortes, donc les passagers sont secoués à chaque -nombreux- passage de ralentisseur. Mais lorsqu'on est assis tout à l'arrière, c'est exactement comme si l'on se trouvait au bout d'un plongeoir. Et à chaque dos-d'âne, on n'est pas secoué, mais littéralement éjecté en l'air.
À première secousse, je me suis dis que je venais de perdre 3cm en tassement de vertèbres. À la seconde secousse, je me suis dis que le métro de Rio était vraiment AÉRIEN.
CLICHÉ #4 : Au brésil, la mer est presque trop chaude............ NOOON !
Heureusement, je ne me suis pas baigné ce week-end : le temps était trop froid, et l'eau de l'Atlantique l'était encore plus! Si votre agence de voyage vous a récemment montré des photos de Rio avec des filles en bikini qui jouent au ballon dans l'eau : ils vous ont vendu du rêve!!
En ce week-end pluvieux, les plages (Barra, Copacabana, Ipanema) sont désertes et pas un fou ne tente de se baigner!Déjà que la pluie mouille...
Pour avoir juste trempé les pieds, ça m'a rappelé la plage de Piriac-sur-Mer à Pâques (15°C dans l'eau les jours de beau temps). Pour la baignade idyllique, je repasserai!
CLICHÉ #5 : Les brésiliennes sont......................... BOF
Là, il y a gros mensonge. Lorsque je rentrerai en France, la première chose que je ferai, c'est un sondage sur l'image de la brésilienne en Europe. Honnêtement, comment imaginez-vous les brésiliennes? Bronzées, grandes, jolies comme des cœurs, plantureuses, cheveux chatain (avec reflets blonds à cause du soleil), faisant leurs courses au supermaché en mini-bikini...
MENSONGES! J'aimerai mettre la main sur celui qui a propagé de telles rumeurs!(Si vous entendez parler d'un gars qui s'appelle Christophe C. j'aimerai m'entretenir avec lui sur un sérieux sujet).
Il y a évidemment de très jolies brésiliennes (et de beaux brésiliens), comme il y a de jolies françaises, de jolies espagnoles et de jolies polonaises ; mais selon le rapport {Réputation / Réalité}, on est très loin du compte!
Astuce : Pour ceux qui cherchent un indice R/R élevé, la Pologne est une valeur refuge.
Arnaque Totale!
Alors là, c'est une belle arnaque : je pensais être parachuté dans un Rio surpeuplé, me balader en gilet pare-balle dans un taxi blindé le long de la plage d'Ipanema ; je pensais me jeter dans une eau turquoise à 28°C à Copacabana et regarder un match de beach volley joué par des top-models en bikini retroussé.
Au lieu de ça : les plages sont vides, il pleut, l'eau est froide et la sécurité du centre-ville ne justifie pas le port de la Kalachnikov à la ceinture!
Blagues et clichés à part, Rio offre surtout le vrai plaisir d'une ville qui vie, pas seulement pour les touristes, mais surtout pour le plaisir des brésiliens eux-mêmes. Rio est une ville qui bouge, dont les plages sont de véritables lieux de vie et dont les rues emplissent et désemplissent en fonction de l'heure, de la pluie et du soleil. À Rio, les vrais touristes, ce sont les habitants, ce sont eux qui savent profiter de leur ville et qui donnent l'exemple!
Transit
Au-dessus de Paris, en transit avant le départ au brésil
Pause
Arrivée à Rio, après 2 jours de transit et quelques péripéties : petite pause à Rio de Janeiro pour le week-end.
Rio By Night
A Barra de Tijuca pour le week-end, un des nouveaux quartiers chics de Rio, au Sud de la ville. le week-end.
Barra de Tijuca
Rattrapage
Pour ceux qui sont déçus de ne pas voir quelques photos de Rio, j'ai un article de mai dernier (2011) avec des photos ensoleillées.
En coup de vent à Rio
Et ce n'est que partie remise pour profiter des plages ; juste le temps de laisser l'eau et l'ambiance se réchauffer.